Une semaine était passée depuis la nouvelle.. Je suis anéantie, j'ai bien voulu prendre contact avec mes soeurs ou même mon frère mais aucun ne répond c'est tellement plus facile de m'oublier. Je n'ai plus la tête à me marier et pourtant je dois bien continuer les derniers préparatifs, pas plus tard qu'hier j'ai essayé ma magnifique robe que j'ai fais faire sur mesure. Et en me voyant j'ai réalisé que personne ne me verrait dedans. Juste ma belle-famille, juste mon fiancé... Il ne serai pas là pour la danse de la mariée, ni là pour dire que mon mari aurait plutôt intérêt à être respectueux. Il ne sera même pas là pour voir ses futurs petits enfants. Je finissais par me demander : ''Pourquoi moi ?'' Je dois être une horrible personne pour mériter tout ça..

J'avais la boule au ventre en pensant au mariage, comment arriverai-je à sourire ce jour-là ? De plus Bryan m'en voulait de ne pas faire abstraction de toute cette histoire.

-Oublie tout ça ! Il est mort et nous on va se marier je te rappelle ! 

Entendre sa voix colérique me faisait peur, terriblement peur, il craquait et je ne pouvais pas l'aider. Ma tristesse prenait le dessus et il en rajoutait :

-Je sais il ne sera pas là, mais imaginons que ça fait environ cinq qu'il est mort ça ne change rien ! Il ne te parlais déjà plus ! Je veux retrouvé ma femme, celle qui riait aux éclats au début, qui apprenait à vivre avec un père absent. Celle qui était douce et tendre. Je ne veux pas me marier à une morte vivante ! Je te préviens Mathilde, je suis prêt à faire tous les sacrifices, mais je ne suis pas prêt à te voir dépérir ! Je veux un avenir avec toi, je veux qu'on ai une ribambelle d'enfants, je veux vivre bordel !

Ces mots sonnent en écho dans la tête, j'étais torturée.

- Bien. Je vais me concentrer et être parfaite pour notre mariage, c'est promis chéri.

 Je me levais avec une force des plus faible, m'enfermais dans la salle de bain, fît couler l'eau du bain, pris un rasoir et réfléchit longuement. Je me souvenait de mes premières scarifications, mes cuisses en portent les traces. Maintenant j'étais adulte je pouvais supporter la douleur de mon coeur. Il fallait que je repose ce rasoir. On verrait toute cette souffrance après le mariage, je dois en tenir la promesse...